COLLEGE DES GENERALISTES ENSEIGNANTS DE CHAMPAGNE ARDENNE

9e congrès de la médecine générale de cette année 26 au 28 mars 2015. Présentation le vendredi 27).

Auteurs : Girardot L, Lauvaux A

  Titre : Quelles sont les aides au sevrage tabagique utilisées et considérées comme efficaces par les patients ? Étude quantitative et prospective sur 100 patients suivis en médecine générale.

  Type de présentation : Communication orale / Oral communication

  Mots clés : Quelles sont les aides au sevrage tabagique utilisées et considérées comme efficaces par les patients ? Étude quantitative et prospective sur 100 patients suivis en médecine générale.

  Contenu : Objectif / Goal Beaucoup d’études portent sur les connaissances des patients à propos des effets du tabagisme. La littérature est pauvre concernant l’efficacité et l’utilité que les patients accordent aux aides au sevrage tabagique. L’objectif de cette étude était d’évaluer de façon quantitative, à l’aide d’un questionnaire, le niveau d’efficacité accordé par les fumeurs à différentes aides existantes (médicamenteuses ou non).

  Méthode / method Quinze médecins généralistes de Champagne-Ardenne devaient faire remplir un questionnaire à dix de leurs patients fumeurs. Cent questionnaires ont été analysés.

  Résultats obtenus / Obtained results La substitution nicotinique est l’aide au sevrage la plus connue, la plus utilisée et celle considérée comme étant la plus efficace après utilisation (5,5/10). La varénicline et le bupropion sont moins connus, moins utilisés et considérés comme moyennement ou peu efficaces par les patients les ayant utilisés (respectivement 4,5 et 2,8/10). Les thérapies de soutien et cognitivo-comportementales sont peu connues, peu utilisées et considérées comme moyennement efficaces. Les thérapies alternatives sont connues et utilisées. Leur efficacité ressentie est loin d’être négligeable. La plateforme Tabac Info Service est la seule aide dont l’efficacité ressentie après utilisation est supérieure à celle attendue. Les patients jugent utile l’apprentissage de certaines compétences (gestion du stress, des situations à risque, organisation de l’emploi du temps sans tabac). La majorité des patients préférerait recevoir de l’aide de leur médecin traitant. Près de la moitié souhaiterait impliquer leur entourage. De nombreux patients (68,2 %) concèdent que le sevrage tabagique devrait comporter au minimum une prescription médicamenteuse et un soutien psychologique.

  Conclusion Les aides au sevrage tabagique sont connues des patients. La substitution nicotinique est celle qui leur semble la plus efficace. Les patients reconnaissent comme utile l’apprentissage de certaines compétences visant à gérer leur vie sans tabac. Paradoxalement, ils connaissent ou utilisent peu les aides pouvant les aider à acquérir ces compétences.