Texte de l’UNA , Union Nationale de l’Aide, des Soins et des Services aux Domiciles.
Les personnes en GIR 5 et 6 ont-elles besoin d’aide ? La mise en place de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie, dans les mois à venir, et notamment son élargissement aux personnes classées en GIR 4, dont il est dit qu’elles présentent une dépendance moyenne, renvoie au débat soulevé par la PSD en son temps, de la corrélation entre le Groupe Iso Ressource et le besoin.
Par ailleurs, l’on peut s’interroger sur le sort qui sera réservé aux personnes classées dans les GIR 5 et 6, qui devraient rester à la charge des régimes de retraite.
Toutefois, là encore, l’expérience de la PSD, et ses conséquences sur l’action sociale des régimes de retraite, aggravée par l’actuelle position de certaines CRAM refusant l’accès au bénéfice de la prestation aide ménagère pour des personnes en GIR 5 et 6, alimente les inquiétudes des services.
La pénurie de moyens a depuis longtemps entraîné un saupoudrage des heures dans de nombreuses régions, au détriment d’une réflexion sur l’adéquation entre besoin d’aide et quantité d’aide. Certaines régions ont été plus épargnées, comme l’Ile-de-France, permettant aux services, jusqu’à une période récente, d’obtenir des prises en charge quantitativement plus adaptées.
A cette situation, déjà ancienne, mais particulièrement aggravée d’après les témoignages du réseau, se rajoute un discours de l’ordre de la « croyance », tendant à affirmer que les personnes en GIR 5 et 6 n’auraient pas besoin d’aide, ou qu’une intervention de femme de ménage serait suffisante ; dans le meilleur des cas, l’on parle de prévention dans ces situations.
Nous avons voulu en savoir plus en recueillant auprès de quelques services du réseau des situations de personnes classées en GIR 5 et 6